PAROLE D’AGRICULTEUR | Mathieu Tison : faire évoluer les choses

Tout juste installé à Meurcé, dans le nord de la Sarthe, Mathieu Tison va produire du chanvre pour Qairos Energies. Il renoue fièrement avec l’histoire de la région.

Mathieu Tison et son jeune chiot.

En février dernier, Mathieu Tison a choisi de poser ses bagages près de l’exploitation de son père, reprise par son frère ainé à Dangeul. A 30 ans, il dirige une exploitation de 72 hectares en culture de blé, maïs, pommes de terre et chanvre. Ce n’est pas tout. Mathieu possède également trois poulaillers de Loué. Chacun de ses poulets porte son nom sur son étiquetage, idem pour les œufs. Volontaire, il raconte son intention de faire bouger les lignes.

Pourquoi avoir choisi de devenir agriculteur ?

Je suis devenu agriculteur par passion. C’est un beau métier de nourrir la population. J’aimerais aussi faire évoluer les choses. En ce moment, on entend beaucoup parler des agriculteurs. Nous sommes en première ligne sur tout ce qui a trait à la transition écologique. J’ai envie de montrer que nous sommes acteurs du changement et capables de mener une agriculture qui tient compte de l’avenir.

Pourquoi devenir partenaire de Qairos Energies ?

Pour ces mêmes raisons. Et je voulais aussi diversifier mon assolement, les espaces cultivés et allonger mes rotations.

« Nous sommes capables de mener une agriculture qui tient compte de l’avenir »

Quelle est la valeur ajoutée du chanvre pour vous ?

Cette année sera la première. A priori, je sais que c’est un bon précédent à blé notamment parce qu’il nettoie les parcelles. D’un point de vue écologique, il ne demande pas de traitement et peu de fertilisant. Et selon moi, cela a du sens de réintroduire le chanvre à cet endroit. Si vous vous promenez dans la région, vous apercevrez plusieurs fours à chanvre en pierre. Mon grand-père était même membre d’un syndicat du chanvre. Je marche dans ses pas.

 © Petite Patrimoine, Four à Chanvre de Saint-Saturnin

Propos recueillis par C. Lorne